Le chef de l’opposition au Mozambique, Venâncio Mondlane, a affirmé mardi que ses partisans allaient « paralyser » le pays pour s’opposer aux résultats des élections d’octobre jugées « volées », à la veille de l’investiture du président désigné.
Daniel Chapo, le candidat du parti Felimo au pouvoir au Mozambique depuis un demi-siècle élu à la présidentielle du 9 octobre selon les résultats officiels, doit prêter serment mercredi. Âgé de 48 ans, il succède à Filipe Nyusi.
« Si cela signifie paralyser le pays pendant toute la durée du mandat, nous le paralyserons pendant toute la durée du mandat. Voyons comment ils ont l’intention de gouverner. Qui pensent-ils gouverner s’ils tuent exactement les mêmes personnes ? », a-t-il interrogé lors d’une intervention en direct sur Facebook, rituel très suivi par ses partisans.
Venâncio Mondlane, « Venâncio » comme l’appelle la rue, est rentré jeudi d’un exil de deux mois et demi, dans un lieu tenu secret, car il craignait pour sa sécurité après l’assassinat de deux de ses proches en octobre. L’opposant a appelé lundi à trois jours de manifestations, jusqu’à mercredi. [AFP]